Après avoir été importé de Chine, le Karaté a été développé et perfectionné à Okinawa Du XVIIème siècle au XIXème siècle, du fait que la pratique de cet art était interdite par l'occupant japonais,
les cours avaient lieu en secret, de nuit dans des jardins fermés.
Il s'est "ouvert" au milieu du XIXème siècle grâce à : Sokon Matsumura, (1809-1896).
Il est l'héritier du shuri-te et créateur du Shorin-ryu, prononciation okinawaïenne de shaolin pour en rappeler l'origine. Il fut le garde du corps personnel des trois derniers rois d'Okinawa, et entraÎneur
officiel de leur garde Sokon Matsumura ( 1809 - 1896 ), issu de la noblesse locale, commença l'apprentissage du Shuri-te à l'âge de 10 ans, sous la férule de "Tode Sakugawa", il fut son dernier disciple.
Il devint son successeur. Ses qualités de combattant étaient si exceptionnelles qu'il devint très rapidement, à l'âge de 19 ans, le responsable et instructeur de la garde du palais de Shuri ( résidence des
rois d'Okinawa ) et garde du corps personnel du Roi. Il est resté à ce poste sous les 3 derniers règnes des rois d'Okinawa. Il avait un très grand esprit de recherche, et travailla beaucoup pour développer son art.
Il s'entraÎna avec un marin chinois du nom de "Chinto", et créa un kata en son honneur. Il travailla aussi avec d'autres maÎtres chinois, dont Ason, et Iwa. Il systématisa son art pour pouvoir l'enseigner,
et y introduisit les katas Kushanku (ainsi nommés en référence à l'un des 2 maÎtres de Sakugawa), et Hakutsuru ( Grue Blanche ), que Sakugawa lui avait enseignés, et créa en outre Chinto et Gojushiho ( 54 pas ).
Il créa aussi le kata Naïhanchi, pour renforcer le corps et permettre de développer la stabilité du combattant debout et son équilibre dans des déplacements rapides. Tous les styles de Karaté modernes, sans aucune
exception sont issus de son enseignement, y compris, en partie, le Goju-ryu, et le Uechi-ryu ( les 2 autres styles traditionnels okinawaiens ). Il nomma son système "Shorin-Ryu", prononciation okinawaïenne de shaolin
pour en rappeler l'origine. Il eut de nombreux disciples, dont plusieurs furent très éminents, en particulier Itosu Anko, son successeur officiel, qui jeta les bases du développement du Karaté tel que nous
le connaissons aujourd'hui, et qui est le "vrai" père du Karaté moderne.
C'est ce dernier qui introduisit dans les écoles d'Okinawa, l'entraÎnement de "l'Okinawa-Te" ( appelé ainsi, pour gommer les différences entre les différents courants du "Tode" et aussi, et peut-être surtout,
pour supprimer les références à la Chine avec laquelle le Japon était en guerre à ce moment ). - Azato Yasutsune ( le premier maÎtre de Funakoshi ), - Anko Itosu ( 1832 - 1916 ) ( le second maÎtre de Funakoshi ),
est le principal disciple de Sokon Matsumura, son successeur. Anko Itosu se rendit compte que les katas anciens étaient trop complexes ou trop dangereux pour des collégiens. En 1907 il créa des katas simplifiés,
les Pinan, à partir des katas Passai, Kushanku, Chinto et Jion. Il scinda aussi le kata Naihanchi en trois afin de rendre son apprentissage plus facile. Anko Itosu était réputé pour sa force et les nombreux défis
qu'il gagna toujours. Il eut de très nombreux disciples, dont les quatre principaux furent Chibana Shoshin, Gichin Funakoshi, Shinpan Shiroma et Kenwa Mabuni Suite au choix fait par Shoshin Chibana, pour satisfaire
la demande de Jigoro Kano ( créateur du Judo ), c'est MaÎtre Funakoshi qui introduisit le Karaté en 1922 sur l'archipel japonais en réalisant une démonstration devant l'empereur du Japon. - MaÎtre Gishin Funakoshi
( 1868 -1957. ) Ce dernier a développé une véritable pédagogie du Karaté Shorin-ryu, créant les cinq premiers kata de base ( pinan shodan, pinan nidan, pinan sandan, pinan yodan, pinan godan ), à partir de plusieurs
kata d'origines, longs et compliqués dont, entre autres: kosokun dai ( ou kushanku dai ou encore kanku dai en japonais ). Il fut, en 1901, l'instigateur de l'introduction du Karaté comme "matière" obligatoire dans
le cursus scolaire d'Okinawa. C'est d'ailleurs pour faciliter son enseignement à de jeunes enfants qu'il a créé les Pinan. Mais c'est son fils Yoshitaka Funakoshi qui fut à l'origine du style tel qu'on le connaÎt désormais.
MaÎtre Gishin Funakoshi
Né en 1868 à Okinawa, Gishin Funakoshi débute la pratique du Karaté à l'àge de 12 ans sous la direction de maÎtre Azato. C'est en 1922 qu'il écrit un premier livre et qu'il présente à Tokyo une démonstration
qui permet à l'art secret d'Okinawa de sortir des limites de son Île. Il nomme cet art le Karaté-do : "la voie de la main vide". MaÎtre Funakoshi est aussi un poête dont le pseudonyme de calligraphe "shoto"
signifie "vague de pin".
En 1938, son premier dojo est construit. Il est nommé "Shotokan". MaÎtre Funakoshi est reconnu comme le père du Karaté moderne. Les techniques qu'il a développées et sa philosophie sont aujourd'hui enseignées
à travers le monde.
Le Shotokan est régi par des normes internationales. Les grades ( ceintures ) sont reconnus dans tous les pays. Le directeur technique pour les Amériques est MaÎtre Teruyuki Okazaki, 9ème dan. Il fut un élève
de MaÎtre Funakoshi, MaÎtre Taiji Kase - le précurseur.
Le parcours de MaÎtre Kase, Un certain mystère plane sur le parcours de ce maÎtre, né au Japon en 1929. Il y étudie tout d'abord le Judo et l'Aïkido.
Il connaÎt ses premiers entraÎnements de Karaté dans la marine, dans des conditions très violentes, et s'entraÎne ensuite dans le dojo de Yoshitaka Funakoshi, le fils de Gishin Funakoshi. Nous retrouvons quelques
années plus tard MaÎtre Kase, combattant hors-pair, à l'université de Taikushoku ou il dirige les cours combat de la J.K.A. la puissante fédération Shotokan.
Les entraÎnements étaient très durs. N'oublions pas que dans les années 60, c'est lui, avec MaÎtre Nishiyama, qui était chargé de relever les défis ! Comme les plus grands maÎtres japonais au milieu des années 60,
il est chargé de la divulgation de cette discipline à travers le monde. 9 années d'enseignement en France. 9ème dan de Karaté, MaÎtre Taiji Kase a vécu en France à partir de l'année 1967. Dès son arrivée, fidèle à
son instinct de guerrier, qui ne s'est jamais atténué, il se confronte aux champions des différentes méthodes de combat. Le résultat est sans appel. Suivent cinq années d'entraÎnement historiques, dans le dojo
du 34 rue de la Montagne Sainte Geneviève, creuset du Karaté. Puis il ouvre en 1973 le dojo de la rue Daguerre. Trois années d'enseignement exceptionnel ont lieu dans cette salle du 14ème arrondissement. Il s'agit
d'un vrai dojo, consacré uniquement au Karaté, ouvert de 9 heures du matin à 10 heures du soir. En 1976, MaÎtre Kase prend ses distances avec toute organisation après avoir conduit sa sélection à la 3ème place
aux Championnats d'Europe Shotokan IAKF. Pascal Lecourt : Le Club de Plescop Dans la droite ligne de MaÎtre Kase : Pascal Lecourt, Brieuc Trégouet, Fabrice Meignen
Photo de groupe